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 Livre III - Et leur histoire s'écrit chaque jour...

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Izéa
Salaun de Kerkreñv
Izéa


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Localisation : Là où elle doit être.

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MessageSujet: Livre III - Et leur histoire s'écrit chaque jour...   Livre III - Et leur histoire s'écrit chaque jour... EmptyJeu 17 Mar - 17:35

Sur la première page, on pouvait lire:
Ouvrez ce livre et découvrez les péripéties surprenantes de la famille.




[HRP: Liste des Rps rédigés par les membres de la famille Salaun de Kerkrenv]
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Izéa
Salaun de Kerkreñv
Izéa


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MessageSujet: Re: Livre III - Et leur histoire s'écrit chaque jour...   Livre III - Et leur histoire s'écrit chaque jour... EmptyMer 4 Mai - 12:41

Première page...



Citation :
Résumé:

Retrouvailles houleuses du paternel et de l'enfant renié.


Dernière édition par Izéa le Ven 20 Mai - 16:43, édité 1 fois
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Pelotine
Salaun de Kerkreñv
Pelotine


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MessageSujet: Re: Livre III - Et leur histoire s'écrit chaque jour...   Livre III - Et leur histoire s'écrit chaque jour... EmptyMer 4 Mai - 19:23

Seconde page...



Citation :
Résumé:

L'ainée des filles du Duc se retrouve confrontée à la mort de son époux et de sa fille...
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Pelotine
Salaun de Kerkreñv
Pelotine


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MessageSujet: Re: Livre III - Et leur histoire s'écrit chaque jour...   Livre III - Et leur histoire s'écrit chaque jour... EmptyJeu 2 Juin - 10:37

Troisième page ...

Premier baiser a l'orée d'une forêt


Citation :
Résumé :
Pelotine et Gwilherm de Harscouet osent s'offrir leur premier baiser.


*--*--*--*--*--*--*--*--*--*--*--*--*--*--*--*--*--*--*--*--*--*--*--*--*--*--*--*--*--*--*--*--

Pelotine Salaun de Kerkrenv:


C'était une journée qu'il fallait considérée comme fort importante , l'anniversaire de Gwilherm de Harscouet. En effet , il y a déjà quelques années , une femme avait mis au monde un beau bébé , bien portant.

Un beau bébé qui avait grandit et qui grâce aux embûches sur sa route, ou bien les joies douces , était devenu un homme, un véritable.

Cet homme, avait acquis au fil des années, une prestance sans pareille, une carrure imposante et un charme fou, qui faisait certainement chavirer les cœurs de beaucoup de demoiselles.

Mais voila parmi ces demoiselles , il en avait choisit une seule, et c'était elle, Pelotine Salaun de Kerkrenv, qui avait eu cette chance.[/i]

Alors , apprenant bien trop tard l'importance que portait la date d'aujourd'hui elle n'avait pas eu le temps de lui faire un quelconque présent... de plus la jeune brestoise était dépourvue d'imagination lorsqu'il s'agissait d'offrir quelque chose d'original.

Une seule idée alors , une nuit partagée avec son doux.

Pas une nuit comme beaucoup de jeunes filles sans vertu imaginerait cela non, non.

Une soirée, puis une nuit en sa compagnie , sans arrière pensées.


Rester tout prés de lui et espérer que cela lui fasse plaisir, c'était en tout cas ce qu'il affirmait lorsqu'il était avec elle, qu'il n'avait besoin que de sa présence.

C'était peut être un peu prétentieux de la part de la jeune femme , de penser qu'une nuit en sa simple compagnie serait un présent digne de l'homme de son cœur, c'est pourquoi elle savait très bien que cela ne suffirait pas ... mais le temps ne lui permettait pas mieux.

Elle avait néanmoins eu quelques heures devant elle afin de préparer des petites galettes, pas assez pour estimer que cela puisse être un repas, mais peut être aimait il les sucreries?


Nael d'Artignac en vendait dans sa taverne et Pelotine curieuse avait décidé de lui emprunter la recette, "les galettes de pont aven sont les meilleures !" avait il affirmer de sa voix fluette.

Pour une fois l'ainée des enfant Salaun avait écouté l'enfant.



Assise dans l'herbe , elle patientait , son panier dégageant une douce odeur d'amande a ses cotés.
Elle guettait l'arrivée de son aimé , se rappellerait il de leur rendez-vous ?


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Gwilherm de Harscouet:

Ce jour était l'anniversaire de Gwilherm, en effet... pourtant il n'y pensait que de manière furtive depuis de nombreuses années, si tant est qu'il y ait sérieusement pensé un jour. Pour lui, cette date était avant tout la
célébration de saint Yves, un homme pieux dont les récits de sa vie édifiante avaient bercé l'enfance du Bréhatin...

Alors oui, comme chaque 19 mai, il prenait un an de plus sans vraiment y prêter attention. Pourtant, cette année, quelque chose était différent... il était heureux, malgré son indifférence quasi totale, d'être en compagnie de Pelotine pour cette date tout de même symbolique. Rien n'était vraiment pareil avec elle. D'ailleurs, elle était à nulle autre pareille : frêle silhouette à l'air mystérieux, une peau blanche comme la lune, de magnifiques yeux gris comme la mer en hiver, des cheveux presque bruns, souvent coiffés négligemment... Toutes ces petits choses donnaient une homogénéité merveilleuse à la jeune Brestoise. Pelotine était belle, d'une beauté froide et gracieuse, d'apparence distante et fragile, qui avait de suite envouté Gwilherm, que ce fut volontaire ou non de sa part. Quand il la regardait, ses yeux brillaient, toujours.


Ce jour là, anniversaire ou non, ne dérogea pas à la règle. Sitôt après que le Bréhatin eut retrouvé sa belle et posé ses yeux, ces derniers s'illuminèrent et son cœur battit plus vite, plus fort. Il était si heureux en sa compagnie, comme jamais il ne l'avait été auparavant... Alors passer son anniversaire en sa compagnie le réjouissait, évidemment, mais comme être avec elle à n'importe quel instant, fut il fort court, en sa compagnie.

Pelotine avait paru terriblement gêné en apprenant que c'était son anniversaire et de ne point avoir de présent à lui offrir. Le Bréhatin n'en avait cure ; il le lui avait dit et répété, le plus beau des cadeaux était de pouvoir être près d'elle, et d'avoir la chance inouïe de l'aimer... C'était là le plus beau des cadeaux. Elle était sa chance à lui. Alors, quand la croquemort proposa d'aller passer la soirée et la nuit dans une romantique ballade rien que tous les deux, il fut plus qu'heureux. Cela valait bien tous les présents du monde.

Vers la fin de l'après-midi, le Bréhatin franchit les portes de la ville et se dirigea à l'orée de la forêt, où ils avaient convenu de se rejoindre... Il avait tellement hâte de la retrouver qu'il marchait d'un pas plus rapide qu'à l'accoutumée. Au loin, devant lui, se distinguait à présent cette frêle demoiselle, assise dans l'herbe... son cœur s'emballa aussitôt. Elle était bien là, sa Pelotine



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Pelotine Salaun de Kerkrenv:


Une silhouette se rapprochait, cela ne pouvait être que lui , Pelotine l'aurait reconnu parmi des milliers d'autres.

Il arriva , elle se leva.

Le panier en main , le sourire aux lèvres , il était impossible de calmer la cadence des battements de son coeur.

Comment pouvait il encore lui faire cet effet ? ils n'étaient pas ensemble depuis des années mais depuis assez longtemps pour que les charmes d'un début de relation soient évanouis, et pourtant non.


Chaque moment passé en sa compagnie lui faisait un drôle d'effet.

Une fois qu'il fut a ses cotés , Pelotine ouvrit les bras afin de prendre son compagnon contre elle , elle aimait se retrouver dans les siens , comme soulevée , protégée , la croquemort avait l'impression de ne plus faire partie de cette terre et elle s'évader ainsi enlacée.

L'étreinte durait toujours trop peu , et celle ci ne dérogea pas a la règle , la jeune brune s'écarta doucement du torse de son aimé , pour ensuite lui prendre doucement la main , comme il osait souvent le faire le premier.


Elle aimait ces initiatives de sa part , cela lui permettait de ne pas en avoir elle même , timide qu'elle l'était.

La jeune femme appréciait ces preuves d'amour quotidiennes et le contact de ses mains, grandes et puissantes contre les siennes, fines et douces, lui prodiguait toujours un bonheur sans ombre , aussi simple que ce geste puisse être , il perturbait toujours un peu Pelotine.

Ils étaient a l'orée de la forêt , de ses yeux gris pâles , l'amoureuse regarde son amour.


Tu veux que nous y allions de suite ?

Peut être avait il envie d'attendre un peu , de discuter avant , elle préférait lui laisser le choix.


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Gwilherm de Karscouet


Gwilherm était resté planté là, sans bouger, à la regarder se lever, gracieusement, puis s'approcher d'un pas léger et féminin... Le soleil semblait ne pas avoir de prise sur elle, ni bronzage ni coups de soleils - sans doute
s'en protégeait-elle -, il l'illuminait juste telle une déesse. C'était en tous cas ainsi qu'il la voyait, le Bréhatin qui en était follement épris.

Pelotine était maintenant devant lui, elle posa un panier sur le côté puis passa, sitôt les mains libres, ses bras autour du solide gabarit de Gwilherm, posant sa tête contre son torse. Dans le même mouvement, le Bréhatin enlaça sa belle, déposant dans ses cheveux un doux baiser et murmurant un merci presque inaudible, comme soufflé par le vent.

Il voulait la remercier de cette idée de balade, la remercier d'être là ce jour, mais surtout la remercier de l'aimer et d'être comme elle était. Un mot pour dire tout ça... une économie de syllabe dont le Bréhatin était coutumier quand les mots bleus suffisaient. Aussi, pour partager avec elle tous ces sentiments si fort qu'on ne peut les exprimer sous forme verbale, plongea-t-il son regard dans celui de sa douce moitié et resta ainsi un moment... il adorait ses moments intenses qui lui donnaient le sentiment que son cœur allait exploser en sa
poitrine.

La voix douce de Pelotine vint se mêler au bruit du vent. Elle lui demandait s'il voulait d'ors et déjà pénétrer dans la forêt. Cela lui importait peu, du moment qu'il était avec elle.


Rien ne presse... et j'avoue que je suis d'abord curieux de savoir ce que tu caches dans ton panier...

Il lui sourit largement, amusé. Cet anniversaire allait être inoubliable, par le seul fait de sa présence...
Il se dit alors qu'il avait bien de la chance de l'avoir rencontrée, sa Pelotine



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Pelotine Salaun de Kerkrenv


Son panier ? elle l'avait deja oublié.

Habituellement terre a terre , son bel amour lui faisait perdre quelque peu la tête et il lui arrivait régulièrement, ces derniers temps, d'oublier certaines choses.


Mon panier ... oui.

Alors elle s'accroupit a nouveau , pour finir par s'asseoir dans l'herbe , invitant Gwilherm a faire de même.
D'un geste lent elle retire la serviette servant a recouvrir ses gâteries faites maison.

Elle n'en avait jamais fait et n'était pas certaine de sa réussite mais elle l'avait fait avec amour c'était le plus important dans l'immédiat.


C'est ... moi qui les ai faites , mais je ne t'assures pas que leur goût soit bon par contre.

Pelotine sourit doucement , elle espérait tant lui faire plaisir.
N'était elle pas trop maladroite ?

Elle se contentait de l'observer pendant qu'il allait se servir dans le panier.
Dieu qu'il était beau , comment diable cela était il possible ? comment pouvait on être si séduisant et si cultivé a la fois.

Cet homme accumulait les qualités si bien que la frêle brestoise se sentait parfois ridicule lorsqu'il prenait la parole , sa verve , son éloquence , écrasait tout ceux qui tentaient de tenir un discours face a lui.

Ah peut être l'idéalisait elle trop ? comme il lui répétait , mais elle ne pensait pas non , il était réellement hors du commun.


Elle pensait que l'homme qu'elle ai le plus aimé de sa vie était son père Tatoo.

Mais finalement , pourquoi lui vouait elle cette amour sans limite ? Seulement parce qu'il était son père ? Foutaises.

Jamais il ne lui avait donné autant d'amour qu'elle lui proposait dans son coeur d'enfant.

Gwilherm lui l'aimait sans qu'elle ne demande rien , il l'a regardait différemment , il lui donnait de l'importance, elle se sentait enfin vivre , respirer et aimée.

Il était la personne a qui elle se rattachait désormais.

La personne qui était arrivée au bon moment certes , ce qui rendait le lien plus fort encore.


Il était l'homme qu'elle aimait plus que son propre père , celui a qui elle donnerait sa vie toute entière et bien plus encore si cela était possible.

Un léger frisson.


Tu aimes ?


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Gwilherm de Harscouet

Pelotine avait pris le temps de préparer des biscuits, chose que peu de personnes de sa condition auraient fait. Gwilherm trouva aussitôt cette attention des plus adorables et sourit tendrement à la belle cuisinière de l'occasion en s'asseyant à ses côtés.

Elle avait opté pour des galettes au beurre, ce qui fit immédiatement, pour un court instant, replonger le Bréhatin en enfance, en repensant à celles que la bonne, la vieille Corentine, préparait lors d'occasions particulières. Il se remémora leur goût puis, sortant de ses souvenirs enfouis, il posa son regard sur la merveilleuse femme qui se tenait à ses côtés.

En toutes choses, comme dans le choix des gâteaux encore ce jour, elle semblait tout connaître de lui alors que lui même avait parfois oublié... Avait-elle un don ? Était elle une ensorceleuse ? Gwilherm n'en savait rien et s'en fichait pas mal, la seule chose qui importait était qu'il était complètement fou amoureux de cette jeune femme, comme jamais il ne l'avait été par le passé. Tendrement, alors qu'elle lui tendait une appétissante galette, il lui sourit, les yeux pétillants, puis murmura, comme s'ils n'avaient pas été seuls.


Je t'aime ma Pelotine... si tu savais à quel point...

Le biscuit, à peine en main, était presque déjà porté à sa bouche. Il était très bon - peut-être un peu moins ce que ceux de la vieille Corentine mais peut-on lutter contre une vieille bonne expérimentée et surtout contre des souvenirs d'enfance mythifiés ? -, la deuxième bouche confirma que pour une première, c'était plus que réussi.

Si j'aime ? Beaucoup, je ne sais d'où tu tiens cette recette, mais ils sont succulents et, je dois l'avouer, je m'y connais !

Un sourire complice et amoureux en direction de la croquemort puis il finit ce premier biscuit avec une
gourmandise qu'il tâchait de dissimuler, c'était péché d'être gourmand.


Ma Pelotine ?

Il marqua un court temps d'arrêt en prononçant ce prénom dont la sonorité l'émerveillait à chaque fois, il
le trouvait mignon et qu'il lui allait magnifiquement. Pour rien au monde il n'aurait voulu en tronquer une syllabe...


Peut-estre pourrions nous aller dans la forest tant qu'il fait encore chaud, pour profiter de sa fraicheur, cela
évitera que le soleil ne te rougisse ta si fine peau puis, à la nuit tombée, nous pourrons revenir dans la clairière pour regarder les étoiles... qu'en dis tu ?


Gwilherm connaissait plutôt bien les étoiles... heureusement ! Il lui arrivait tout de même d'enseigner
l'astronomie à l'université. Il aimait les regarder, cela faisait voyager et il avait fort envie de s'évader dans le ciel en compagnie de celle qui faisait battre son cœur si fort.



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Pelotine Salaun de Kerkrenv


Et c'est avec enthousiasme qu'elle accepta la proposition de Gwilherm.

La jeune femme aimait beaucoup la forêt.

Ils pénètrent , main dans la main , dans ce nouvel environnement, une fois en ce nouveau lieu , Pelotine avait l'impression d'être sur une autre planète , comme si le village qui était pourtant qu'a quelques kilomètres n'existait plus, et qu'il n'y avait désormais plus que ce décor.

Les yeux de la croquemort se posèrent au sol, comme elle aimait l'enchevêtrement des racines , des brindilles, de la mousse et des feuilles mortes.

Chacun de leur pas produisait un son différent , et Pelotine y était attentive.

Un craquement.

Une déchirure.

Crac.

Zlouip.

Fffui.

La mousse était fraiche , il avait plu quelques jours plus tôt.

Il ne faisait donc point une chaleur insoutenable , pour le plus grand bonheur de la jeune brune qui aime qu'il fasse un temps modéré , la chaleur l'indispose.

Son regard se redresse ensuite pour observer le ciel.

Du moins ce que les feuillages lui laisse apercevoir , denses sont ces derniers , mais ils sont également assez aérés afin de lui permettre de voir les rayons de soleil, qui aussitôt arrivés accomplissent leur magie, celle de raviver les couleurs , ici les tons verts et mystérieux.

Puis ses yeux gris observe son compagnon.

Il semble apaisé , comme a la plage lors de leur premier véritable rapprochement.

Elle soupire d'aise , et inspire un bon coup afin de remplir ses poumons de plus de bonheur encore , de cette odeur agréable que dégagent les différentes sortes d'arbres.

Elle sait a partir de cet instant qu'elle préfère la forêt a la mer.

La magie ici était beaucoup plus présente , plus forte et ravissait la Baronne.

Pourquoi n'étaient il pas allé se promener plus tôt ?



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Gwilherm de Harscouet:

L'air était nettement plus agréable à l'ombre des arbres feuillus que sous le soleil tapant du milieu d'après-midi. Gwilherm était un homme de bord de mer, îlien de surcroît, qui appréciait bien davantage les embruns et même la pluie battante que les grosses chaleurs étouffantes. Grâce au Très Haut, il n'y était que rarement confronté en Bretagne...

La forêt était extrêmement belle en cet après-midi, elle semblait vivante sous l'effet du bruissement du vent dans les branchages et des mouvements que cela entraînait. Les rayons du soleil qui se faufilaient comme ils pouvaient et donnaient à la forêt vannetaise l'image d'un paysage digne des Saintes Écritures. La présence de Pelotine, comme un ange, aux côtés du Bréhatin ne faisait que renforcer cette impression dans son esprit. Il s'était d'ailleurs à plusieurs reprises laissé aller à songer qu'elle était une envoyée céleste tant elle était différente de toutes les autres personnes en ce bas monde, tant elle était extraordinaire...


Il alternait les regards devant lui, vers ses pieds essentiellement, pour éviter de trébucher malencontreusement, et d'autres vers la jolie brune. Dans cette forêt, elle semblait ravie, les sens en ébullition, le regard vif à l'affût du moindre bruit, le pas assuré... Si Pelotine n'était pas un ange, elle était une créature sylvestre comme on en rencontrait dans les légendes celtes qu'on contait de génération en génération.

De la voir ainsi, épanouie, Gwilherm était réjoui. Il ne voulait que le bonheur de la belle Brestoise, depuis l'instant où elle était entrée dans ce bureau de la citoyenneté il l'avait voulu, et celui-ci semblait bien s'afficher sur son visage en cet instant. Nombre d'histoires évoquaient le pouvoir enchanteur des forêts et ce n'était
vraisemblablement pas usurpé mais le Bréhatin était, pour sa part, surtout enchanté par Pelotine... un peu trop sans doute. Une regard trop longuement posé sur l'ensorceleuse qui avait pris son cœur, il ne prit pas garde à une racine sinueuse...

VLAN... Peut-être avait-il le pied marin mais le pied forestier, c'était une autre paire de manche ! Le séant par terre, devant Pelotine toujours debout qui semblait se contenir, il se mit à rire de son propre ridicule... Elle allait pouvoir cesser de retenir ce rire qu'elle réprimait sans doute pour ne pas le vexer. À cet instant, toute aussi idiot qu'il avait sans doute l'air, il se dit que la vie était belle, vraiment belle..



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Pelotine Salaun de Kerkrenv

En effet elle se contenait , mais même si le pauvre Bréhatin n'avait pas été le premier a rire , elle aurait difficilement pu se retenir plus longtemps.

Ses yeux s'embuent , ses lèvres se pincent , la machoire se crispe , et a l'aide de son index et de son pouce , la Brestoise se pince le bras afin de faire cesser tout risque de fou rire.

Peine perdue , son rire éclate , et c'est a gorge déployée qu'elle se laisse aller , une main devant ses lèvres , tentant malgré tout de ne pas le vexer.

Mais comment pouvait elle se retenir ? il était la , arrière train au sol , et son rire ! dieu quel rire ! Elle ne l'avait jamais entendu si bien , si vrai.

Une fois la crise passée , la brune se baisse afin d'apporter son aide et son soutien a Gwilherm qui semble en avoir bien besoin.

Quelques gloussements lui échappe encore mais elle parvient tant bien que mal a le redresser et lui dépose délicatement un baiser tendre sur le haut de sa pommette.


Tu as mal ? Tu vas bien ?

Après une rapide inspection , elle semble soulagée tout de même qu'il n'ai pas eu de graves blessures ,
mais peut être s'est foulé une cheville , ou cassé un orteil !


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Gwilherm de Harscouet

Pelotine ne contint pas longtemps son rire et bientôt il vint égayer la forêt. Il semblait à la fois de bon cœur, naturel, tout en étant discret et délicat, à l'image de la demoiselle qui riait en fait. Cette manifestation de gaité lui seyait fort bien, ses pommettes se faisaient plus prononcées, ses yeux étaient rieurs - évidemment -, et cela laissait entrevoir des dents blanches conformes à celles d'une baronne bien née, c'est-à-dire impeccables.

Il était agréable de la voir rire ainsi... elle semblait heureuse et libre de l'être. Un instant, il aurait voulu que ce rire durât plus longtemps, même si c'était de lui qu'elle riait, même s'il devait rester plus longuement ridicule le séant sur le sol mousseux. Qu'elle était belle en riant... mais en fait elle était belle tout le temps ! Aussi
décida-t-il, pour une fois, de ne pas le lui dire. De toute façon, elle devait lire dans les yeux du marin qu'il la trouvait magnifique.

Au moment où elle se pencha pour l'aider à se relever, il faillit plutôt l'attirer vers le sol afin qu'elle partage la fâcheuse posture dans laquelle il se trouvait... non pour la mettre dans l'embarras, mais parce qu'il était d'humeur joyeuse et taquine en cet après-midi. Il se retint néanmoins sans trop tergiverser, il ne voulait pas paraitre inconvenant auprès de l'élue de son coeur. Il se releva donc, sans trop de difficulté. Il n'y avait pas eu de peur, il n'y avait pas de mal non plus !


Tout va bien, et... même si tu es une moqueuse... merci !

Un sourire doux en direction de la frêle brune et la ballade pouvait se poursuivre paisiblement, main dans
la main. Un écureuil par ci, une musaraigne par là, au loin une biche, bien vite effrayée par leur présence qui s'enfuit derrières de touffus bosquets. Gwilherm montrait de sa main libre ce qu'il voyait, elle faisait de même, ils discutaient de choses importantes, de choses futiles, ils vivaient, simplement, et profitant du temps à passer
ensemble. La journée avançait, à son rythme, le soleil était désormais plus bas et devant eux passait un ruisseau relativement large, pas évident à traverser.


Veux tu poursuivre au-delà ou retournons nous sur nos pas ? Pour ma part, peut me chaut, pourvu que je sois à tes costés.

Il porta alors à ses lèvres la main de Pelotine qu'il tenait en la sienne et déposa sur le dessus d'elle un
baiser délicat, attendant sa réponse.


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Pelotine Salaun de Kerkrenv

la réponse ne se fit pas attendre , et c'est d'une voix décidée qu'elle lui lui fit part de son désir de continuer , elle était si bien, aucune envie de retourner en arrière et de retourner dans cette ville qui ne lui plaisait plus comme lors de ses précédentes visites.

Continuons.

Un regard vers la rivière qui n'avait pas l'air des plus simples a traverser.

Puis un autre vers Gwilherm qui semblait se dire la même chose.

Un coup d'oeil a gauche , puis a droite , pour constater qu'aucun autre moyen de passer de l'autre coté était proche.

A l'aide de son bras gauche , la baronne s'appuie donc contre l'épaule droite de son compagnon et voila qu'avec sa main droite elle commence a retirer ses bottes , puis ses bas.

Ses pieds sont désormais nus et le sol humide étonne la jeune femme.

Pas une seconde de plus a hésiter, la voila qui commence a relever ses jupons et a poser ses pieds dans l'eau, gelée dirons nous !

Des frissons viennent immédiatement parcourir les jambes de Pelotine.

Doucement elle se retourne pour regarder si Gwilherm suit le mouvement, un sourire malicieux se dessine sur les lèvres de la nouvelle téméraire.


Tu viens ?

---------------------------------------------------------------------------------------------------------

Gwilherm de Harscouet

C'est un peu surpris qu'il avait entendu Pelotine dire vouloir continuer, malgré l'obstacle naturel difficilement franchissable qui se présentait devant eux. C'est encore plus étonné qu'il la regarda poser sa main sur son
épaule pour se déchausser. Une fois les pieds nus, elle remonta ses jupons, dévoilant le bas de jambes fines... Ne voulant l'offusquer par un regard insistant porté sur cette partie de son anatomie ainsi dévoilée, Gwilherm détourna les yeux un instant.


Tu viens ?Demanda-t-elle de sa voix toujours douce, presque timide.

Evel just !* Je crois que je serais prest à te suivre n'importe où tu sais...

Il retira alors ses bottes et remonta ses braies au dessus de ses genoux. Une fois la chose faite, il s'avança vers le ruisseau et y rentra un premier pied avec prudence. Ce n'était pas que l'eau froide l'inquiétait - il en avait vu d'autres avec la mer - mais il n'était pas habitué à l'eau douce ni, surtout, aux multiples cailloux et bestioles qu'on pouvait y trouver. De plus, comme les main de la belle étaient occupées à tenir ses vêtements, il avait hérité du panier pour la traversée...

Devant lui, presque arrivée de l'autre côté de la berge, Pelotine avançait. Elle semblait toujours autant dans son élément, même les pieds et une partie de ses mollets bien dessinés dans l'eau. Lentement, sans doute pour éviter un pas mal assuré, elle se retourna, le regard pétillant vraisemblablement de cette ballade forestière. Le Bréhatin lui sourit, toujours aussi béat de contemplation, puis il reprirent leur
avancement certain.

Une fois arrivés sur de l'autre côté, ils remirent leurs chausses respectives, lui, l'aidant en faisant office de soutien pour qu'elle puisse se tenir.


Tu connais un peu cette forest ? Par où crois tu que nous devrions aller ?

Il avait dit être prêt à la suivre n'importe où, et c'était sans doute vrai... du moment qu'elle soit à ses
côtés, il se sentait bien. Ce jour là, c'était particulièrement le cas.



*evel just : bien sûr

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Pelotine Salaun de Kerkrenv

Ses pieds étaient gelés , elle aurait donné n'importe quoi pour pouvoir faire un feu et s'y réchauffer.

Si je connais cette forêt ...

Le regard de la croquemort se pose dans celui du Bréhatin.

Elle n'avait aucune idée de l'endroit ou elle se trouvait mais elle s'en moquait , elle se sentait en sécurité auprès de lui.


Non ... pas du tout , mais si tu ...

Mais soudainement , pelotine s'écroula.

Elle aurait voulu continuer sa phrase , mais une douleur incroyable se fit ressentir au dessus de sa cheville gauche.

Impossible de se relever , quelque chose dans sa botte gesticulait , et le seul effort que la jeune femme parvint encore a faire , c'est de retirer sa bottine qui semblait cacher autre chose que son pied.

Elle n'eut le temps de voir ce qui venait de provoquer sa douleur , sa tête lui tourna , des sueurs froides se firent sentir sur sa nuque et sa gorge , ses mains tremblaient ... La baronne venait de perdre connaissance.


---------------------------------------------------------------------------------------------------------

Gwilherm de Harscouet

Pelotine parlait paisiblement quand, sans crier gare, elle tomba sur le sol, parvenant tant bien que mal à se déchausser. De sa botte sortit instantanément une vipère de petite taille... Après un quart de seconde de répulsion violente, Gwilherm, plutôt que de perdre du temps à tenter de tuer le reptile, le laissa s'échapper pour venir de suite au secours de sa bien aimée.

Elle était tremblante de froid, et pourtant fébrile ; son front était terriblement chaud. Le Bréhatin, bien qu'ayant une formation en en médecine, avait surtout mis par le passé ses connaissances en pratique au sein de l'armée... rien de comparable donc à la présente situation. Il gardait néanmoins le souvenir d'avoir vu, dans son enfance, son frère se faire mordre de la sorte et que, pour éviter la propagation du venin, son père avait aussitôt sucer la blessure. Il savait aussi, de par ses connaissances modestes sur le sujet, que l'exercice était
périlleux car si jamais la personne aspirant le venin avait une plaie dans la bouche, elle se trouvait elle aussi exposé à ce poison.

En la circonstance, Gwilherm ne prit pas le temps de réfléchir... S'il avait une plaie dans la bouche, et bien soit, il prendrait le risque d'être à son tour victime du venin, mais à quoi bon vivre sans la femme de sa vie ? Autant tenter de la sauver et peut-être mourir par la même souffrance que de ne pas agir.

Agenouillé, il remonta la robe et les jupons pour dégager les mollets - ceux-là mêmes sur lesquels il n'osait poser le regard quelques instants auparavant -, et posa ses lèvres entrouvertes sur sa fine cheville, où l'on distinguait la marque des dents. Il aspira alors autant qu'il put le venin, recracha une première fois, puis réitéra ces gestes à deux autres reprises. La chose faite, il tira de sa sacoche une fiole de lambig assez fort et en versa sur la plaie, pour la désinfecter.

Vraisemblablement, Gwilherm n'avait pas de plaie dans la bouche puisqu'il tenait bon, mais Pelotine, elle, ne réagissait pas. Il lui parlait, pour tenter de la faire reprendre connaissance. N'y parvenant pas, il reprit sa flasque et le porta aux lèvres de la belle, lèvres dont il lui arrivait de rêver si souvent, mais l'heure n'était pas aux songes, plus aux cauchemars. Avec précaution, il versa un peu d'alcool dans la bouche entrouverte, espérant que cela la tirerait de ce sommeil forcé, espérant qu'elle allait revenir à elle...


Il la serrait fort dans ses bras, comme il n'avait jamais serré quelqu'un jusqu'alors. Sans qu'il s'en rende compte, une larme sur chacune de ses joues venait de se frayer un sillon... Il avait si peur de la perdre.

Citation :
Que les spécialistes des reptiles me pardonnent, je n'y connais pas grand chose. Je crois savoir que le venin des vipères n'est pas à ce point violent pour l'homme mais je n'ai pas trouvé mieux comme bestiole venimeuse dans nos contrées armoricaines


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Pelotine Salaun de Kerkrenv;

Tout était flou , mais elle n'avait plus mal depuis qu'elle avait perdu connaissance.

Comme elle se sentait , bien , une chaleur agréable lui prenait la poitrine et les joues.

Mais ce bien être fut de courte durée , sa gorge se mit a lui brûler et sa jambe redevint douloureuse.

Les paupières de la jeune blessée venait de s'ouvrir , elle était tout près de l'homme qu'elle aime , vraiment très proche de lui , et elle aurait préféré que ce soit dans d'autres conditions , car suite a l'absorption du liquide tendu par son sauveur , elle fut prise d'une quinte de toux et recracha toute la substance avalée , au sol.

Peu glamour était la baronne a cet instant , il fallait l'avouer ...

Mais Gwilherm ne semblait pas y faire attention, l'étreinte dont il ne parvenait semblablement pas a se défaire , était si forte que Pelotine avait du mal a respirer, mais aucune importance, ainsi positionnés, elle parvenait a entendre son coeur comme jamais.

Après quelques instants de silence , elle se permit quelques paroles.


Excuse moi Gwilherm , c'est de ma faute , j'ai voulu absolument traverser , je n'aurais pas du retirer mes bottes, et puis je t'ai entrainé et ça aurait pu t'arriver a toi aussi ... comme je m'en veux , comme je m'en veux ...

A l'aide de son bras gauche , la croque se relève et s'appuie tant bien que mal sur une seule de ses jambes.

Une fois debout , elle réalise qu'il lui sera bien difficile d'avancer et d'arriver avant que la nuit tombe complètement.


Il nous faut rentrer ...

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Gwilherm de Harscouet:

Il la serrait si fort, il avait si peur... et soudain, une quinte de toux se fit péniblement entendre. Gwilherm y croyait à peine, sa main sur le visage de Pelotine dégagea une mèche de cheveux et il posa son regard embué
vers elle. De nouvelles larmes coulèrent sur ses joues, bien qu'il chercha à les dissimuler car il n'était pas correct d'ainsi se laisser aller à montrer ses sentiments. Il s'agissait de larmes de bonheur, cette fois.

Elle était en vie, les yeux à demi-clos, mais demi-ouverts surtout... Le Bréhatin plongea son regard dans ceux-ci tout en relâchant son étreinte car il venait de se rendre compte que celle-ci l'empêchait peut-être de
respirer. Il se pencha vers elle puis posa ses lèvres avec une douceur infinie sur son front, encore chaud. Se penchant vers son oreille, il lui souffla...


J'ai eu tellement peur, tellement peur ma Pelotine...

Ce fut elle qui prit ensuite la parole pour s'excuser... S'excuser de quoi ? Elle n'avait nulle raison de le
faire. Simplement, pour le lui faire comprendre, Gwilherm lui sourit en posant un doigt sur sa jolie bouche.


Chuuut. Tu n'as nulle raison de t'excuser ma belle et oui, ça aurait pu être moi, mais je l'aurais préféré aisément... L'essentiel est que tu sois revenu à toi.

Gwilherm lui sourit de nouveau puis elle voulu se relever immédiatement. Il était évident que la chose ne
serait pas aisée et marcher encore moins ; la douleur de la morsure n'allait pas s'estomper avant plusieurs heures, voire plusieurs jours. Il l'aida à se relever sur son pied non blessé.


Oui rentrons, mais à une condition... que je te porte. Tu ne pourras pas marcher.

Aussitôt, le Bréhatin se pencha, passa une main sous les jambes de la croquemort et l'autre dans son dos puis se releva. Pelotine était à présent dans ses bras et il espérait qu'elle s'y sentait bien. Un nouveau sourire...
Ma Pelotine... tu pèses moins lourd qu'un moineau qui mange pas..

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Pelotine Salaun de Kerkrenv

Mais jamais elle ne déploiera ses ailes , ni ne s'envolera , elle restera toujours près de lui , a jamais.

Elle aurait voulu protester , ne pas l'obliger a la porter et a se fatiguer ainsi.

Mais elle n'en avait pas la force , elle se laissa porter , passant ses bras autour du cou de Gwilherm.

Il commença a marcher , elle espérait vraiment ne pas être trop lourde.

Ses yeux ne lâchaient plus le visage de cet homme merveilleux , il était un peu plus âgé qu'elle mais cela ne se voyait pas , elle aimait tout chez lui , ses cheveux , ses yeux , son sourire , il reflétait la maturité et la gentillesse , un homme fort et sage , juste et beau.

Pelotine avait l'impression d'être bercée , jamais ceci ne lui était arrivé , sa mère n'avait pas le temps de s'occuper d'elle enfant puis la mort l'emporta , ne laissant a l'enfant aucun autre choix que d'aller vivre chez son père , qui lui n'était pas du tout affectueux.

Il s'occupait davantage d'Izéa , la cadette qui lui donnait du fil a retordre.

L'ainée qu'était Pelotine , était si sage que personne ne faisait attention a elle au château , même son frère Hezio était trop occupé a compter les poissons ramenés de ses journées de pêches pour lui porter une quelconque attention.

Seul son oncle Chtibo venait discuter quelques fois avec elle , mais il n'était alors plus temps de la bercer ...

Il avait fallu 22 années d'attente pour ressentir cette sensation fabuleuse , de se sentir protégée , aimée et bercée.

Comme elle était déçue , comme elle aurait aimé que cette journée se passe mieux pour eux , pour lui ... elle avait tout gâché.

Ses petits yeux s'embuèrent légèrement , elle s'en voulait , mais bon , elle ne comptais pas rentrer a l'auberge pour autant , elle supporterait la douleur et resterait avec son amour !


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Gwilherm de Harscouet:

Gwilherm portait à la fois avec force et douceur Pelotine dans ses bras et avançait avec précaution dans cette forêt afin de ne pas trébucher comme cela lui était arrivé précédemment. De temps à autres, quand il avait bien pris connaissance des quelques mètres à parcourir devant eux, il posait ses yeux - qui avaient séchés depuis - sur elle, leurs regards se croisaient alors et son rythme cardiaque s'en trouvait accéléré, inévitablement. Pelotine devait le sentir, en étant ainsi lovée contre lui.

Elle était belle, comme toujours bien sûr, mais semblait davantage rasséréné malgré la douleur qui la tiraillait sans nul doute. Cette journée d'anniversaire était mémorable, elle aurait certes pu être dramatique, mais cela n'avait pas été le cas et il ne fallait plus y songer... La balade était merveilleuse, car elle était là... et peut-être plus encore parce qu'elle était dans ses bras. Bien sûr, il regrettait qu'elle souffre et aurait préféré ne pas avoir eu ainsi peur de la perdre mais, la frayeur évaporée, il était à présent heureux et épanoui. L'angoisse qui l'avait saisi n'avait fait que confirmer ce qu'il savait déjà depuis qu'elle était rentrée dans le bureau de la
citoyenneté : Pelotine était LA femme de sa vie, celle qui avait donné un sens à cette dernière et continuerait de le faire.

Ayant retrouvé le chemin principal qui traversait le bois, il s'arrêta un instant et posa ses lèvres dans ses cheveux avec une infinie douceur.


Merci pour cette journée, murmura-t-il dans un souffle.

Après un sourire tendre, il reprit son chemin, portant toujours sa belle, légère comme une plume, vers l'orée de la forêt. L'heure était à présent avancée et lentement on s'acheminait vers le moment où le soleil a rendez-vous avec la lune, mais comme la lune n'est pas là, le soleil attend... Le ciel était dégagé et nul doute que les étoiles allaient tenir compagnie à l'astre nocturne. Le Bréhatin aurait aimé les regarder avec sa belle, mais les événement de la journée avaient un peu modifié le programme... Dans son esprit, ils allaient à présent rentrer vers l'auberge, afin qu'elle puisse se reposer, et mieux soigner sa blessure. Il avait d'ailleurs prévu de préparer un emplâtre de verveine pour contrer le venin définitivement et apaiser la douleur. Mais c'était à elle de décider ce qu'elle voulait qu'ils fassent.

Tu dors ? demanda-t-il d'une voix discrète. Elle répondit par la négative d'un geste de tête tout en lui souriant. Tu préfères sans doute rentrer ma belle, pour te remettre de tes émotions et des tes douleurs surtout, non ? Sans la lâcher ni de ses bras ni du regard, il attendait la réponse

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Pelotine Salaun de Kerkrenv:

Et une nouvelle fois elle répond a la négative , d'un mouvement de tête.

Il était hors de question de se séparer de lui , elle venait de vivre une journée assez mouvementée , certes mais pas mauvaise pour autant.


Non ... j'aimerais rester avec toi ... A moins que tu restes avec moi a l'Auberge ?
Comme tu le souhaites mais je n'ai aucune envie de me retrouver seule , sans toi ...


Elle se demandait encore comment elle parvenait a lui dire ce genre de choses , il y a encore quelques temps jamais elle n'aurait osé.

Leur relation évoluait et cela l'a rendait heureuse.

Mais la chose qui omnibulait majoritairement Pelotine était ce premier baiser qui devrait , un jour ou l'autre avoir lieu.

La jeune femme avait deja donné ses lèvres a d'autres hommes , jamais elle n'avait attendu autant , mais jamais elle n'avait aimé autant ...

Les lèvres de Gwilherm se retrouvaient si souvent prés des siennes , comment parvenait elle a se retenir ? Aucune idée !

Les questions commençaient a s'entrechoquer dans la tête de l'amoureuse
"ne me trouve t'il pas trop prude ? " , " Ai-je tord d'agir ainsi ?" ,
"Peut être n'en a t'il pas envie lui même ? Alors pourquoi tenter ? ".

La baronne souffle un coup , pourquoi se compliquer la vie ? il ne fallait plus réfléchir et attendre le bon moment , l'instant magique , tout se déclencherait naturellement , oui voila ...


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Gwilherm de Harscouet:

Gwilherm et Pelotine, toujours dans ses bras, étaient à présent arrivés à la lisière de la forêt, retrouvant devant eux la clairière où ils s'étaient retrouvés en début d'après-midi. À présent, ce n'était plus le soleil mais un croissant de lune qui éclairait cet espace verdoyant. La nuit était claire et les étoiles bien visibles, exactement comme il l'aurait voulu pour les contempler avec sa belle.

La jeune femme, probablement encore perturbée de sa mésaventure douloureuse, n’avait nulle envie de rester seule et, à vrai dire, le Bréhatin ne voulait en rien se séparer d’elle non plus. Après lui avoir à nouveau demandé son avis quant à la suite à donner à leur balade, ils optèrent pour se poser un instant en ce lieu et profiter de cette nuit sans nuage pour contempler les étoiles. Ils rentreraient se coucher quand elle serait fatiguée de cette éprouvante journée… mais pour l’heure, elle avait dit vouloir observer la nuit.

Gwilherm fléchit les genoux puis posa délicatement sa belle sur un gros rocher plat – ce qui évitait les mauvaises rencontres dans des herbes hautes – puis s’assit à ses côtés. Comme la merveilleuse nuit qu’ils avaient passés sur la plage, la blancheur du visage de Pelotine était mise en valeur par une lune brillante. Le Bréhatin avait les yeux rivés sur la plus charmante croquemort qui existait en ce bas monde, le regard qu’il posait sur elle était à la fois amoureux et protecteur. Un peu timidement, il approcha sa main de sa joue et vint la caresser d’une manière un peu gauche. À chaque fois qu’il osait un geste tendre en sa direction, il avait peur de la mettre mal à l’aise, qu’elle ait l’impression de brûler les étapes... Alors il prenait son temps, conforté par le fait que, depuis le début, tout se faisait naturellement entre eux.

Ses yeux étaient brillants, son cœur battait à une vitesse folle, comme sur le point d’exploser, il regardait cette bouche qu’il rêvait d'embrasser depuis maintenant longtemps – il avait même osé le lui avouer dans une lettre, lorsqu’en bon soldat il s’était rendu à Fougères, mais en la retrouvant il n'avait oser gouter à ses lèvres –, il se retenait sans que cela l'affecte. Il l'aimait et c'est tout ce qui comptait pour lui.


De son bras droit il l’enveloppa, et du gauche, il commença à lui montrer les étoiles.Vois tu la Petite Ourse ici ? Elle opina du chef. Et là la Grande ? Eh bien entre les deux se trouve la queue du Dragon…


Dieu ! Qu’il se sentait bien ainsi près d’elle. D’ailleurs, ils n’avaient jamais été aussi proches qu’en cet
instant et, sans sans rendre compte, ils se rapprochaient encore


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Pelotine Salaun de Kerkrenv:

Ils se rapprochaient encore.

Leurs visages étaient si proches , que Pelotine pouvait sentir le souffle léger de Gwilherm sur sa peau.

La jeune femme avait plongé son gris regard , dans celui de son compagnon , pour ensuite le baisser , trop intimidée certainement.

la situation rendait Pelotine complètement fébrile , ce qui était totalement incohérent car elle se sentait également parfaitement sereine, comment cela pouvait il être possible ? Elle n'en savait fichtrement
rien , mais c'était ainsi.

Sa main vint caresser la joue droite du Bréhatin , la gauche étant contre la propre joue de la Salaun.

Elle avait bien trop réfléchi a un premier baiser , alors que celui ci venait si naturellement ... elle savait que c'était le moment , l'endroit , le lieu , et surtout l'homme avec qui elle avait envie d'échanger un pareil instant d'intimité.

Alors tout devint naturel.

Comme cela devait être.

Son visage se rapprocha davantage de celui du beau brun qu'elle aimait éperdument , et doucement ses lèvres , peut être trop gourmandes , se déposèrent sur les siennes afin de lui donner ce premier baiser.

Premier baiser qui provoqua un frissonnement , frémissement intense dans tout le corps de Pelotine.

Son cœur se mit a battre si vite qu'elle pensa s'évanouir.

Ses poumons ne fonctionnaient plus , ils ne faisaient plus rien d'ailleurs , elle respirait grace a l'amour qu'il lui vouait , tout pouvait cesser de fonctionner , seul importait Gwilherm de Harscouet.

Il n'était plus que tout les deux , elle et lui , contre le monde entier.

Les étoiles seulement les accompagnait et pouvaient constater leur bonheur.

Son doux , cet être merveilleux qu'elle était en train d'embrasser , lui rendit son baiser.

Grand soulagement dans l'esprit de la Baronne , elle se laisse donc davantage aller.

Le commencement de ce premier baiser avait été des plus doux , des plus tendres ;

mais elle osa appuyer légèrement plus sur ses lèvres , sa langue ayant franchi le barrage de l'intimité , rendant l'échange plus fiévreux , et passionnel.

Se sentant soudainement trop audacieuse , elle recule , le rouge aux joues , honteuse de se laisser emporter par la chaleur qui enrobait tout son être.


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Gwilherm de Harscouet:

On était en pleine nuit et Gwilherm crût un instant furtif être dans un songe, un magnifique songe… Il se pinça pour vérifier. Non, il ne dormait pas ! Il s’agissait bien des lèvres de Pelotine, ces lèvres si sensuelles, si
rouges, qui s’étaient posées sur les siennes avec une infinie douceur. Combien de fois avait il pensait à cet instant d’amour ? Des dizaines de fois, si ce n’est plus, et il s’était surpris, seul, d’en rougir. Dieu ! Que le Bréhatin avait changé…

…Depuis qu’il était revenu en Bretagne, Gwilherm s’était retrouvé en retrouvant ses racines. Il avait pris un nouveau départ ou, pour être plus exact, avait repris la vie qui aurait dû être la sienne si elle n’avait pas emprunté de tortueux chemins. Il s’était égaré, avait fait maintes erreurs, tant en décidant, après la mort de son père, de prendre la mer que par son comportement bien éloigné des vertus qui lui avaient été inculquées au cours de sa pieuse éducation. Il s’était perdu jusqu’à ce qu’il se décide enfin à retrouver les rivages armoricains dont il n’avait été que trop éloigné. Sitôt revenu, il s’était repenti, à plusieurs reprises, auprès de clercs, afin de confesser ses fautes. En retrouvant la Bretagne, Gwilherm était redevenu lui même…

… et surtout, Le Harscouët avait vu sa vie basculer et lui avec quand, dans un bureau austère de la Citoyenneté, une frêle et pâle jeune femme avait pris son dossier en main. Son cœur s’était alors accéléré comme jamais ça n’avait été le cas, au point de laisser penser qu’il allait sortir de sa poitrine… D’un regard, il était tombé fou amoureux de cette femme extraordinaire répondant au nom de Pelotine. Elle était belle, intelligente, dévouée et partageait les mêmes valeurs que lui, sauf qu’elle ne s’était pas égarée une partie de sa vie. Dans les yeux du Bréhatin, Pelotine était une femme hors du commun, qu’il avait cru inaccessible et qu’il pensait trop bien pour lui… Il était d’ailleurs toujours convaincu, en cette nuit étoilée de mai, qu’elle était trop bien pour lui.

C’était pourtant bien les lèvres de cette merveilleuse femme qui étaient posées pour la première fois sur les siennes. Gwilherm avait tant imaginé ce baiser, il l’avait tant désiré, que celui-ci aurait pu s’avérer décevant mais non, au contraire même. Il était magnifique : l’odeur enivrante de Pelotine tout près de lui, l’échange mutuel de leurs souffles, le contact de ses mains puis de ses lèvres et, enfin, la tendre sensation de sentir sa langue danser avec la sienne… Son cœur était sur le point d’exploser dans ce moment fiévreux. C’était de loin
le plus doux et agréable baiser que le Bréhatin avait eu la chance de partager dans sa vie, au point d’éclipser tous les autres de sa mémoire. Pelotine était l’Unique, la femme de sa vie. C’était une évidence et ce
baiser le confirmait encore…


Après ce moment d’intimité qui s’était imposé à eux de la plus belle des manières, c’est-à-dire naturellement, la croquemort recula, comme gênée. Gwilherm l’était sans doute autant qu’elle, pourtant il ne
regrettait rien et d’un geste tendre et sans doute un peu audacieux, il caressa la joue de la belle moitié puis la laissa gagner le derrière sa nuque, pour la retenir près de lui. Puis plongeant son regard dans le sien, les yeux brillant à la seule lumière de la lune, il lui chuchota trois mots, non en français, mais en breton, comme si en s’abandonnant à ce baiser il était définitivement revenu à la source, comme si tout était rentré dans l’ordre des choses, comme s’il avait enfin retrouvé sa moitié.


Me da gar.un murmure, puis délicatement, il approcha à nouveau sa bouche de la sienne et déposa avec une extrême délicatesse ses lèvres entrouvertes sur celles de l'élue de son cœur…

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Pelotine Salaun de Kerkrenv:

Alors son audace ne fut pas si déplacée , il n'eut pas l'air de lui en vouloir pour avoir osé prolonger ce baiser , au contraire même , il vint a son tour lui offrir sa bouche.

Pelotine aurait pu mourir en cet instant aucune importance , elle avait tout ce qu'elle désirait.

L'échange amoureux fut plus long , plus intense , et il fut difficile , meme très difficile pour la jeune femme de cesser.

Il le fallait , l'embrasement des esprits , de la raison et surtout des corps aurait pu les emmener a s'égarer et aller plus loin.

Totalement liée a lui , les lèvres scellées aux siennes et les mains entourant le doux visage de son ange elle mis néanmoins fin a leur fusion.

Non par timidité comme tout a l'heure , ou par honte , mais plutot par sagesse.

Un léger mouvement de recul et elle l'observe , ses yeux dévoilent quelques larmes , de bonheur seulement et un sourire se dessine sur ses lèvres encore brûlantes de désir et d'amour pour lui.

Elle l'aimait elle aussi , comme jamais elle n'avait aimé personne d'autre.

Il était désormais sa seule raison de vivre.

Doucement elle se lève et lui tend la main , qu'il saisit sans hésiter.


Sais-tu ou se trouve mon panier ?

La question pouvait paraitre complètement saugrenue, mais dans ce dernier se trouvait une large couverture , que Pelotine avait pris soin de déposer dans le fond.

Ainsi s'ils avaient décidé de passer la nuit a la belle étoile ils auraient eu un minimum de confort supplémentaire.

Sinon ... ils pouvaient se contenter de l'herbe fraîche , ou rentrer a l'auberge.

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En posant ses lèvres sur celles de Pelotine pour un second baiser, Gwilherm eut peur de paraitre trop… gourmand. Il faut dire que les lèvres de la jeune Salaün étaient divinement belles, sensuelles sans être provocantes et encore moins vulgaires, et il était bien difficile de ne pas verser dans la gourmandise devant une telle bouche. Mais cette peur se dissipa quand autour de lui elle a mis ses mains croisées et ses yeux se sont fermés, fermés… Le Bréhatin ne pensait plus à rien sinon à elle, son aimée, sa tendre moitié.

Second baiser plus passionné, libéré de la timidité du premier, mais gardant cette saveur si particulière, prolongement de ce geste d’amour unique pour un Amour qui l’était tout autant. Leurs cœurs battaient à l’unisson, avec force, donnant le rythme à la mélodie de leur amour ; leurs langues s’étaient entrelacées avec la gêne d’une première rencontre, puis s’étaient mises à danser ensemble comme le ballet accompagnant cette mélodie cardiaque… Si tout est moyen, si la vie est un film de rien, ce passage là était vraiment bien, ce passage là était bien.

La sagesse dont Pelotine fit preuve en se redressant légèrement – mettant de fait un terme à ce délicieux instant – n’était pas étonnant venant de sa part, peut-être avait-elle eu peur que ce baiser n’appelle la luxure ? Pourtant, bien que totalement abandonné à elle, jamais Gwilherm n’aurait osé aller plus loin ce soir là que là où ils en étaient arrivés, plus loin que ces baisers. Ces deux êtres partageaient les mêmes valeurs et quoi que leurs corps poussés par le Malin auraient pu les inciter à faire, ils auraient su résister. Ce à quoi le Bréhatin avait cédé lamentablement par le passé, loin de son pays, il avait à présent la force et la volonté d’y résister. Le Très Haut lui avait donné une nouvelle chance, celle de retrouver sa vie, ses valeurs, et, surtout, celle de trouver son âme sœur… Pelotine… Elle était près de lui et s’était tout ce qui comptait.

Il la regarda tendrement, caressa sa joue puis se redressa avec elle en lui prenant la main.


Sais-tu ou se trouve mon panier ?

Ton panier ?... je n’ai pu l’emporter avec nous, ayant mes deux mains occupés… Il n’avait pas fini sa phrase mais pouvait déjà lire la contrariété sur le visage de la jolie croquemort …mais son contenu est avec nous.

Le Bréhatin esquissa un sourire, présentant sa sacoche en bandoulière sur laquelle se trouvait posé, comme une selle sur le dos d’un cheval, la grosse couverture. Il la saisit et l’étala dans l’herbe sèche – le temps déjà estival aidant – à un endroit où elle était le plus court possible.

Après vous dimezell ! Dit-il avec un large sourire, les yeux toujours pétillants de bonheur.

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Il pensait vraiment a tout.
Pelotine , a cause de sa mésaventure avait complètement oublié son panier , mais lui malgré la situation avait su garder quelques peu de sang froid.
La déception sur son visage laissa place a l'enthousiasme , elle lui sauta dans les bras et l’enlaça puissamment.
Puis le lâcha rapidement , reprenant une posture plus respectueuse.
Il lui était toujours difficile de se laisser aller a la joie , son éducation de fille de Duc était toujours présente , il lui fallait se tenir correctement , bien qu'avec Gwilherm elle fasse plusieurs entorses.

Il déplia la couverture et la posa au sol , elle s'y installa avec hâte.
S'allongeant immédiatement sur le dos , le regard jeté dans le ciel , afin d'observer a nouveau les étoiles qu'il lui montrait quelques instants plus tôt.
Aucun soucis a l'horizon , rien ne pouvait la décrocher de son petit nuage.

Pourtant elle pensa un instant a Izéa.
Pourquoi ? aucune idée.
Que devenait sa soeur ? Elle repensa au fait qu'un jour Izéa lui avait dit " Il n'est pas pour toi ce Gwilherm , tu va t'ennuyer , comme je m'ennuyais avec Heinekenavo ... Tu es comme moi , tu n'aimes pas ce genre de jeunes hommes ..."
Pelotine n'avait pas écouté et elle avait eu raison , sa frangine se trompait , Pelotine avait trop aimé de mauvais garçons , elle ne voulait plus de relation instable ou s'aimer revenait a se détester , s'ignorer ou bien se déchirer.
Elle savait que Gwilherm était le bon , et il lui fallait prendre les choses en main.
Son père ne voulait plus entendre parler de prétendants ?
Soit.
Mais le reste de sa famille devait connaitre cet homme merveilleux , qui faisait rayonner sa vie. Dès le lendemain elle écrirait a izéa, Gwilherm sera accepté.


Gwilherm ?
Dis moi , que dis tu de venir de nouveau a Crozon , mais cette fois ci , uniquement pour que ma famille fasse ta connaissance ?
Je pense que notre relation mérite bien un peu de reconnaissance.


Elle savait que l'entretien ne serait pas des plus agréables pour elle , mais cela lui tenait a coeur.

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Pelotine n’avait pas trainé à s’allonger sur la couverture à même le sol et Gwilherm en fit de même, tout à côté d’elle. Petite gêne au niveau du dos, il chercha sous la couverture et y trouva un caillou suffisamment gros pour être responsable de cette douleur furtive. Il l’éjecta à plusieurs mètres et s’installa confortablement à présent.

Puis, comme avant cet inoubliable baiser, il montra quelques autres étoiles à sa tendre moitié. Elle lui posait des questions, il tâchait de répondre, hésitait parfois. D’un coup, un souvenir d’enfance lui revint en mémoire et un sourire éclaira son visage…


Tu vas rire… étant petit, je devais avoir quatre ou cinq ans, je m’interrogeais sur ce qu’étaient les étoiles et je croyais que c’étaient des grosses lucioles collées sur un fond bleu !

Le Bréhatin se mit alors à rire de ce souvenir, c’était un rire gai et nullement nostalgique. La vie était belle et le bonheur existait bien ; il était même incarné sous la forme d’une frêle et mystérieuse jeune femme et elle était à ses côtés.

Gwilherm aurait bien aimé qu’elle vienne poser la tête sur son torse mais il n’avait osé lui proposer la chose. Il la regardait, elle semblait songeuse. Doucement, elle tourna son visage vers lui. Avait-elle capté son regard posé sur elle ? Peut-être… Cela ne le dérangeait pas. Il aimait la regarder, la contempler. Puis une question vint… Crozon, famille, connaissance, relation, reconnaissance…

Le cœur du Harscouët s’emballa alors un peu, à la fois touché, ému même, que Pelotine considère leur relation assez avancée pour le présenter de manière officielle à sa famille mais également anxieux à l’idée de rencontrer cette dernière. Gwilherm n’était qu’un roturier et quand bien même aurait-il gardé son rang familial, il n’aurait été que le seigneur d’une petite île pauvre. Mais tout l’amour qu’il portait à Pelotine pouvait bien faire prendre le risque d’être rabaissé ou renvoyé à sa basse extraction. D'une voix un peu gênée et pensive, il lui répondit.


Si tu penses que c’est le bon moment, je m’y rendrai avec la joie de t’y voir.

Il lui sourit doucement et, l’esprit occupé par cette visite à Crozon, il s’entendit lui demander.

Tu peux poser ta tête contre moi si tu veux, tu seras plus à l'aise je pense.


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Ce qu'elle fit.

Sa tête s'appuya contre le torse de Gwilherm.

Elle y était bien , si bien , qu'elle ne mis pas beaucoup de temps a s'endormir , son bras droit entourant le corps de son bien aimé.

Guidée par l’apaisement , l'amour et la joie , son cœur et son âme ne pouvait que s'assoupir.

La journée avait été pleine d'émotions , et la pauvre jeune femme ne pouvait tenir plus longtemps.

Gwilherm avait accepté de venir rendre visite a sa famille et ainsi de s'y faire connaitre et accepté.
Pelotine était satisfaite.

La journée s'achevait comme il fallait.
Lui , elle , seul mais ensemble.


Dernière édition par Pelotine le Sam 11 Juin - 9:46, édité 3 fois
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Izéa
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MessageSujet: Re: Livre III - Et leur histoire s'écrit chaque jour...   Livre III - Et leur histoire s'écrit chaque jour... EmptyJeu 2 Juin - 13:30

Quatrième page...

Dansons le printemps pan pan panpatapon!

Citation :
Résumé:

Un bal, un cavalier, la sulfureuse fille du duc pensait passer une soirée des plus paisibles.


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La Belle

C'était vêtue d'un simple masque de loup qui ne couvrait que ses yeux et d'une houppelande d'une blancheur lumineuse et presque transparente que la sulfureuse brestoise s'approchait du lieu des festivités. Fidèle à elle-même elle était tout simplement resplendissante. Qu’elle aimait exhibée ses formes divines ! Pauvre folle qu’elle était !

La musique retentissait dans la clairière, des éclats de rires résonnaient de toute part. De la bonne humeur ! Avait-elle le cœur à rire ou même à danser ? Elle en doutait très fortement… Mais partout où il y a du beau monde la Bretonne aimait bien se pavaner, observer les gens et surtout pouvoir boire quelques coupes en bonne compagnie à défaut de pouvoir danser.

Etait-elle en avance ? Son cavalier semblait tarder à pointer le bout de son nez. Pfffiou mais quelle idée de se donner rendez-vous à l’entrée du bal. Il n’y a pas d’entrée dans une clairière… Fichtre ! Son petit nez se fronça.

Elle passa sa main dans ses cheveux pour les ébouriffer et tira une mèche de sa longue chevelure blonde qu’elle fit retomber sur son visage pendant que le reste glissait jusque dans le creux de son dos. Elle passa ensuite son doigt sur ses lèvres : pulpeuse et légèrement humide parfait !

Une brise légère… Brrr. La Blonde resserra ses bras et se frictionna vigoureusement. Le si peu de tissus qui recouvrait son corps était d’une extrême légèreté ce qui ne l’abritait absolument pas du vent. Un léger frisson s’empara alors de son corps.

Bon qu’est ce qu’il fait l’artésien? Il n’a pas intérêt de me poser un lapin où il va comprendre où il a mis les pieds !

Elle jeta un regard aux alentours guettant son arrivée…


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Le cavalier

Sentant son départ proche, Takanomi avait renoncé à participer à ce bal. Le temps pressait et ses projets de retour avaient déjà pris place dans son esprit. C'était sans compter l'occasion qui se présentait maintenant: il s'était fait inviter. L'essentiel était maintenant de s'y rendre, il verrait bien ce qu'il pourrait en tirer.
Il gardait toujours un masque dans sa besace, noir, qui pouvait lui recouvrir la moitié du visage, laissant cependant voir ses yeux. Rien de plus simple ou recherché. Il devait se préparer à partir dans la nuit.

Du monde se rassemblait dans la clairière, déjà. Le Manchot s'approcha de deux tonneaux qui devaient être remplis de chouchen. Il remplit deux verres et patienta un moment, dans l'ombre et à l'écart, attendant l'arrivée de sa cavalière. Son attention fut bientôt attirée par une houppelande dont la blancheur se détachait de l'ambiance du crépuscule. La chevelure blonde de la silhouette acheva de le renseigner sur la présence attendue. Il patienta encore quelques instants, observant l'alentour avant de s'approcher silencieusement. Une brise se leva qui agita le vêtement de la dame. L'oreille à l'affut, il discerna sa voix qui disait:


Bon qu’est ce qu’il fait l’artésien? Il n’a pas intérêt de me poser un lapin où il va comprendre où il a mis les pieds !


Debout derrière elle, il lui présenta le verre avant de lui murmurer tranquillement:

Il n'a aucun interêt à le faire, jolie créature, rassurez-vous et buvez un peu. La brise doit vous être désagréable avec une mise si fine...

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La Belle:

Et sa silhouette se détacha enfin de l'ombre. Un sourire malicieux se dessina à la commissure de ses lèvres. Bien joué blondinet ! Tu as réussi à m'observer sans que je ne te vois pensa la Salaun de Kerkrenv.


Il n'a aucun intérêt à le faire, jolie créature, rassurez-vous et buvez un peu. La brise doit vous être désagréable avec une mise si fine...

Et en plus il lui apportait à boire ! Finalement les françois connaissaient les bonnes manières? Un deuxième sourire égaya son visage. Profite de la soirée Izéa, oublie l'amour et fais la fête !
Elle hocha la tête pour le remercier et prit avec plaisir la coupe qu'il lui tendait.
Elle trempa ses lèvres sur le bord du verre et laissa le liquide glissé dans sa gorge: un délice...


Et bien maintenant si nous allions nous mêler à la foule très cher? Qu'en pensez vous?

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Le cavalier:

Le lieu où se déroulait le bal avait été judicieusement choisi. Il s'agissait d'une clairière d'où l'on pouvait regarder la voûte céleste pendant des heures sans s'en lasser. La lune lui offrait encore plus de beauté et ses rayons se reflétaient sur le lac tout proche alors qu'au delà de celui-ci, les ténèbres s'étendaient, presque menacantes par leur masse noire et unie.
Des torches avaient été allumées, sauvegardant ainsi l'ambiance naturelle et charmante.
On sentait aussi l'herbe qui offrait un support doux, propice à la danse et aux agréables sensations.

Le son mélodieux des veuzes suscitait chez Takanomi un sentiment joyeux. Ce n'était qu'une question de temps avant qu'il ne succombe à l'envie de danser et de s'épanouir dans cette culture qu'il avait toujours su apprécier. Il se félicitait intérieurement de pouvoir au moins une fois assister à une telle cérémonie. Des cercles dansants se formaient autour des musiciens et des personnes agrandissaient encore et encore ce cercle.

Et bien maintenant si nous allions nous mêler à la foule très cher? Qu'en pensez vous?

Mettons-nous directement dans l'ambiance, pourquoi encore attendre, répondit-il, toujours aussi tranquille et souriant.

Il tint sa cavalière par le coude pour la mener vers le cercle, lui trouvant une place à ses côtés et il lui prit la main.


Je préfère voir de quoi vous êtes capable ici d'abord, lui murmura-t-il, dans un demi souire, au creux de l'oreille.

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Le fauteur de troubles:

Vétû d'une tenue intégralement noir, le fidèle Breton ne voyait plus aucun intérêt a ce bal. L'idée d'abuser du chouchen ne lui traversa même pas la tête, il était d'une humeur massacrante ce soir. Alors qu'il s'apprêtait a rejoindre son campement histoire d'entamer son voyage en pleine forme le lendemain, une créature blonde fit son apparition. Il aurait pu la reconnaître parmi mille, l'arrivée de sa fiancée fut parfaite. Mais un jeune homme l'avait apparemment devancé, et il risquait de le regretter.

Noz vat,
On me nomme le Corbeau, mais on s'en fiche pas mal dans le cas présent. J'étais venu pour vous avertir misérable Françoy que si vous tenez un tant soit peu a vostre vie, vous devriez vous éloigner de ma promise.

Dernière son masque noir, un regard meurtrier se posa sur le blond. On ne peut se permettre de toucher aux biens du Corbeau sans aucune réaction de sa part. Cette fois en direction d'Izea :

Puis-je vous inviter a danser Izea?

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La Belle:


[Dans les bras de l’Artésien]

La Blonde commençait à enfin prendre du bon temps après ces derniers jours éprouvants elle le méritait bien ! La soirée s’annonçait longue et quasi excellente. Le ciel était noir et les températures de saison : vive le printemps !
Izéa vida d’une traite sa coupe et s’empressa d’aller la reposer dans l’un des plateaux. L’artésien voulait la tester dans l’un des domaines où elle excellait… Oh lui il ne savait pas qui elle avait pu être. Bouger son corps et suivre n’importe quelle cadence étaient devenu un exercice des plus aisés.
Après avoir incliné poliment la tête vers son cavalier, avec son éternel petit sourire empli de malice au coin des lèvres, elle glissa sa main dans la sienne. Ensemble ils marchèrent en direction du cercle où ils prirent place pour une première danse.
Les mots qu’il réussit à chuchoter au creux de son oreille éveillèrent en elle un grand éclat de rire. Un peu entreprenant ce petit françoy !

« Ici d’abord » dites-vous ? Et dans quel autre domaine voulez-vous donc me tester également ?

Ils attendirent qu’un nouvel air s’élève et à cet instant elle s’apprêtait à l’entrainer danser quant comme sortit de nulle part le corbeau posa ses pattes près d’eux.

Les étoiles partent quand le soleil se lève.

Ses doigts étaient toujours entrelacés avec ceux du blond. La sulfureuse brestoise inclina la tête pour s’excuser et retira ses doigts.


Votre promise comme vous le dites si bien cherchait un cavalier. Ce messire a eu l’amabilité de ne pas m’abandonner lui et d’accepter de m’y conduire. Je vous prierais donc d’avoir un soupçon de respect pour lui.

Si son masque ne cachait pas son visage, le brun ténébreux aurait pu sentir un regard extrêmement noir se poser sur lui.

Puis-je vous inviter a danser Izea?




[« Je veux juste une dernière danse. »]


Son visage s’adoucit mais son sourire ne revint pas. Elle le savait cette danse serait certainement leur dernière. Quelle enflure de la laisser ainsi ! Elle le méprisait à un point inimaginable et pourtant elle le voulait à ses côtés à chaque instant de sa vie.

Veuillez m’excuser messire. Je reviendrais plus tard j’ai une danse à accorder à cet homme.

Sur ces mots elle releva délicatement d’une main le pan de sa robe blanche et son autre main vint rechercher la sienne. Beauté & élégance. Ils s’éloignèrent ensemble laissant en plan le pauvre artésien… Fichtre il n’avait pas choisi la plus aisée des cavalières celui-là !

Le noir & le blanc. Univers manichéen ? Sans aucun doute les amants seront les plus éblouissants ce soir.


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Le cavalier:

« Ici d’abord » dites-vous ? Et dans quel autre domaine voulez-vous donc me tester également ?


Takanomi sourit à cette interrogation et répondit du tac au tac:

Je n'aime pas prévoir les choses à l'avance, nous verrons bien.

Le son des veuzes allait bon train et des gens s'ajoutaient au cercle, si bien qu'il fallait l'agrandir. Les musiciens finirent leur air et se mirent à contempler le monde et à se réjouir de la présence de tant de danseurs.
A ce moment, juste derrière Takanomi, s'éleva une voix rauque, à peine perceptible. Elle bavait une série de mots et certains retinrent l'attention du Manchot:


...misérable Françoy que si vous tenez un tant soit peu a vostre vie...

Il se retourna alors, lentement, doutant d'abord qu'on ose s'adresser à lui de façon si directe dans un tel lieu mais se rendant compte ensuite qu'un homme s'adressait à lui.
Au vu de ce que lui dit sa cavalière, Takanomi comprit qu'ils se connaissaient, elle et l'homme en noir mais qu'en plus, ils étaient liés.


Votre promise comme vous le dites si bien cherchait un cavalier. Ce messire a eu l’amabilité de ne pas m’abandonner lui et d’accepter de m’y conduire. Je vous prierais donc d’avoir un soupçon de respect pour lui.

L'homme l'invita à danser et elle accepta, s'excusant auprès du Manchot. Celui-ci était sorti de la gavotte et ne quittait pas l'homme vêtu de noir des yeux, le regardant d'abord avec curiosité mais au fur et à mesure que les mots qu'il avait entendus lui revenaient en tête, son regard se durcissait, s'assombrissait. Il restait immobile, les jambes solidement plantées dans le sol, sans porter d'attention aucune aux excuses de la blonde.

Il souria brièvement d'un sourire malicieux et dit à cette dernière:


Navré de devoir compliquer un peu les choses mais...

Sans plus de cérémonie, Takanomi s'avança d'un pas alerte vers l'homme en noir, le visage affichant l'expression d'un assassin, d'un prédateur, implacable, le regard aiguisé comme une lame. Tel un serpent qui agrippe violemment sa proie, il lança son bras en avant effroyablement vite et saisit de ses doigts l'endroit de la gorge chez l'homme, celui qui correspondait à la Pomme d'Adam. Ses doigts s'enfonçaient violemment et disparaissaient presque à la surface de la peau.
Une note des plus méprisable dotait la voix de Takanomi, lorsqu'il dit:


Le "misérable françoy" est un artésien, pauvre volatile de basse extraction. Tu ferais mieux de t'excuser avant de te faire expédier au fond du lac, étouffé par tes tripes nouées autour du cou...

A présent, plus rien n'avait d'importance pour Takanomi que de voir croupire sous ses pieds, celui-là même qu'il était en train d'étouffer. Il trouvait plaisant de sentir une chaleur humide sur le bout de ses doigts...

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Quand la coupine s'en mêle...

Le blondinet en question, ne l'avait même pas remarquée finalement et s'était rué sur le noir compagnon de son amie.
L'homme avait attrapé à la gorge le brun de la blonde. Eladora se dirigea vers eux se demandant comment allé finir cette scène plus tragique que burlesque. Sans un mot elle s'approcha de son amie et lui dit à mi voix :

Izéa que veux tu que nous fassions ? Les laisserons nous régler cela en allant boire un verre, ou veux tu que nous nous en mêlions ?

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Coup de grâce: la soeur !

L'instant fut d'ailleurs difficile a savourer , quelques instants après qu'elle eu fermé les yeux , la jeune femme entendit des cris , un mouvement de foule.
Les danseurs ne dansaient plus , et leur attention se portait sur deux hommes masqués , qui n'avait pas l'air de jouer au ramponneau ...
Intriguée , la croquemort se lève et s'excuse auprès de Gwilherm.


Gwilherm excuse moi , je vais voir ce qu'il se passe de plus près , je crois qu'Eladora se trouve la bas et je n'aime pas trop cette agitation.

Elle se doutait que son brun l'a suivrait , alors elle se précipite vers l'attroupement.
Une fois sur place elle reconnait la carrure du manchot , Takanomi qu'elle avait rencontré tantôt a saint pol , de son unique bras il soulevait une autre silhouette connue , celle d'Elicas , qui avait toujours le chic pour se mettre dans de beaux draps.
Eladora semblait aller bien , et parlait a voix basse avec sa soeur , soeur dont la tenue déplut immédiatement a Pelotine.


Messire Takanomi ....

Elle osa lui adresser la parole pourtant ce dernier n'avait pas l'air de l'entendre , dans le doute elle continua.

Nous sommes dans un lieu féerique , s'il vous plait , il serait plus sage de relâcher ce jeune homme et de continuer a faire la fête , je vous offre un verre si vous le désirez , je suis Pelotine la dame qui vous avais piqué votre chapeau vous rappelez vous ?

Le visage d'Elicas semblait crispé , il souffrait , mais elle savait qu'il ne ferait aucunement ses excuses , l'artésien lui pourrait encore reculer ....

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Le fauteur de troubles:

Quelle agréable sensation que de voir un jeune homme s'enfoncer dans la bêtise les deux pieds dedans. Le blondinet ne savait nullement à qui il s'attaquait, ciel qu'il était fou. Un homme qui avait rythmé sa vie par de nombreux combats, savait pertinemment que l'expression qu'affichait l'Artésien était meurtrière. D'un geste qui se valait effroyablement rapide il dégaina sa dague pour venir la placer sur la carotide du jeune homme. Voilà qu'il se trouvait tout les deux dans une situation disons, compliquée ?


Vous tenez au bout de vos doigts l'un des meilleurs homme d'armes de Bretagne, messire.

Ces mots fut prononcés non sans difficulté mais d'une voix calme. Certainement qu'il souffrait mais, comme on lui avait appris il réprima sa souffrance au plus profond de lui même. Qu'allaient-ils devenir ? Nul le savait encore.


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Le cavalier:

Le blond tenait si fermement la gorge du brun qu'il pouvait la lui écraser d'une simple pression des doigts.
Il suffisait au brun d'enfoncer sa dague dans le cou de son adversaire pour lui rompre le cou, en revanche.
Ni l'un ni l'autre n'avaient l'intention de fléchir et il se fixaient l'un et l'autre d'un regard continu et froid.
Peu à peu le calme s'installait autour d'eux, mêlé sans doute à de la peur.
Si jamais il assassinait cet homme, Takanomi allait devoir faire face à de nouveaux problèmes qui comprometteraient son train de vie qu'il voulait tranquille. Son ambition n'était plus de replonger dans le crime.
Mais il n'était pas question de laisser passer l'affront. Il fallait que l'homme en face se souvienne de lui pour longtemps.


Vous tenez au bout de vos doigts l'un des meilleurs homme d'armes de Bretagne, messire.

Takanomi ne put s'empêcher de sourire ni même de rire à la face de l'homme qu'il méprisait à présent de tout son être. Il le repoussa violemment en arrière.

Recule avec ton haleine de rat mort...

L'un des meilleurs hommes d'armes? Quel est ce manque de sagesse d'insulter un inconnu, allié de ta patrie, de surcroît? Arrête de rêver. Les poules auront des dents le jour où tu vaudras quelque chose au sein d'une armée, pauvre larve. Va soigner ta blessure et médite la leçon...

Ce disant, le Manchot rajusta son chapeau et se dirigea d'un pas nochalant vers la forêt. Direction le port de St-Pol, direction l'Artois...

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La Belle:

Raaaaaah !! Mais qu'ils étaient moches !!

La situation s'enchaina très rapidement et prit une telle ampleur que la Blonde eu du mal à saisir ce qui était en train de se dérouler. Viii vous comprenez le temps que cela remonte au cerveau, que les neurones se connectent et tout et tout !

Résumons brièvement la catastrophe: un promis suspendu par le cou, un cavalier avec une dague pointée sur sa carotide et une sublime créature incrédule.
Quel tableau ! Mais où est le peintre???


Izéa que veux tu que nous fassions ? Les laisserons nous régler cela en allant boire un verre, ou veux tu que nous nous en mêlions ?

Cette voix... La jeune femme tourna brusquement la tête pour confirmer ses soupçons.
Tiens elle était venue au bal finalement !


Nous sommes dans un lieu féerique , s'il vous plait , il serait plus sage de relâcher ce jeune homme et de continuer a faire la fête , je vous offre un verre si vous le désirez , je suis Pelotine la dame qui vous avais piqué votre chapeau vous rappelez vous ?

Pis elle aussi elle était là ! Et elle prenait la défense d'Elicas? La voix de la sagesse incarnée par l'ainée des Salaun de Kerkrenv... Déjà que le rapport entre les deux sœurs s'étaient plus que dégradées ces derniers temps, le scandale de ce soir allait certainement mettre un terme à toute éventuelle possibilité de se réconcilier.

La Blonde commença à montrer les dents. Elle avait l'habitude de contrôler toutes les situations aussi ambigüe soit-elle mais ces derniers temps tous les évènements la dépassaient et la surpassaient !

Fichtre ces deux imbéciles allaient gâcher sa soirée !

Son cerveau se mit à bouillonner et entra dans une intense réflexion:
Possibilité n°1: Je fais tomber la robe: ma silhouette divine va les déstabiliser ! C'est une bonne idée ça, non? Mouarf non Pelotine est là ainsi qu'une grande fournée de bretons. On va peut être évité un plus grand scandale...
Possibilité n°2: Je les empoigne chacun par les cheveux. Elicas sera obligé de reculer la tête et sortira des griffes de l'artésien et le blond verra la lame s'éloigner de sa tête. Sauf que tu oublies deux choses ma belle: tu es plus petite qu'eux et tes petits bras ne viendront jamais à bout de ces deux phénomènes.
Possibilité n°3: Je les laisse faire. Elicas livre son ultime combat et il reste à mes côtés ! Parfait ! Mais si le gagnant n'est pas celui que tu escomptes...
Possibilité n°4: Kieran débarque et là on court au bain de sang !
Possibilité n°5: Je suis à cours d'idées !!!!

Aaargh, toute activité quelconque de réflexion s'arrêtèrent brutalement et la jeune femme s'avança à grandes enjambées vers les deux perturbateurs.

J'aurais danser avec vous deux bougres d'imbécile si vous me l'aviez demandé !!!

Nous sommes en train de nous donner en spectacle devant une fournée de bretons donc vous allez immédiatement cessez vos singeries avant que je m'énerve sérieusement !!!

Et son petit discours commençait très très calmement...

Messire vous êtes prié de relâcher immédiatement mon promis ! Accompagnée donc ma sœur elle est charmante et d'une très plaisante compagnie !

Elle se garda d'ajouter: quand elle ne râle pas !


Et maintenant Ael tu vas retirer cette dague au plus vite de la tête de mon cavalier. J'ai pris ma décision, accorde moi la danse que tu m'as promise et tu sauras mon choix.

Et voilà l'intelligence même frappa ! Son cavalier relâcha la gorge de son tendre. Izéa se précipita à ses côtés et s'agenouilla à même le sol. Sans crier gare elle le gifla d'une force incroyable avant de s'enquérir de son état et de poser tendrement ses mains sur ses joues.

Respire Ael.

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Le fauteur de troubles:


Recule avec ton haleine de rat mort...

L'un des meilleurs hommes d'armes? Quel est ce manque de sagesse d'insulter un inconnu, allié de ta patrie, de surcroît? Arrête de rêver. Les poules auront des dents le jour où tu vaudras quelque chose au sein d'une armée, pauvre larve. Va soigner ta blessure et médite la leçon...


La réponse du brun fut rapide malgré la blessure mais, Elicas était tout de même certain de son audibilité.

Mes actes sont certes excessifs mais, la route de l'excès mène au palais de la sagesse.

L'homme prit finalement la décision de partir, et une gifle d'une force plutôt incroyable pimenta sa sortie. Par la même occasion Elicas observa du regard les gens qui prenaient un malin plaisir a regarder la scène, ils aimaient tous la violence quoi qu'ils peuvent en dire.
Sans un mot Elicas, tourna les talons et s'en alla dans la nuit. C'est fou comme une femme peut altérer les réactions d'un homme..


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La Belle

Et il partait sans lui dire un mot...
L'art de faire un scandale selon Izéa.

La Blonde fronça le nez. Tout ce petit monde s'en allait, foncièrement agacée par son comportement certainement... Un petit trio qui se battait en plein milieu du bal de printemps.

Izéa prit sur elle pour ne pas hurler. Elle était venue passer une soirée tranquille avec un voyageur de passage et tout cela avait tourné au drame... Et une soirée de plus de gâcher ! Bravo Izéa continue ainsi sur ta lancée surtout !

N'en pouvant plus de cette situation, elle prit les pans de sa robe blanche et partit en courant rejoindre celui qu'elle avait décidé d'attendre coute que coute des mois durant.

ELICAS !!

Elle réussit à courir plus vite et à le devancer. Elle se planta devant lui et lâcha comme une bombe.

Je t'aime imbécile !
Et parce que je t'aime je vais t'attendre !
On s'est donné en spectacle alors qu'on aurait pu partager un ultime moment merveilleux ensemble. Je voulais juste une dernière danse !
J'ai eu peur pour toi pour ta vie et peut être même pour lui...

Ses yeux se dirigèrent vers son ventre. Interdite elle reposa un regard empli d'effroi sur lui.

J'aimerais tant que tu restes que tu intègres les Louarned, ils te donnent ta chance tu la refuses. C'était trop simple, c'est cela? Se marier et fonder un foyer dans la plus paisible des demeures. C'était vraiment trop simple. Pas pour nous la routine, hein?

Un petit sourire vide se dessina sur son visage.

Reviens moi je t'en prie.

Confrontée à la femme qu'elle était devenue, une femme faible et amoureuse, elle posa un ultime regard sur lui et sans baisser la tête repartit vers la ville du bout de monde.

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Le fauteur de troubles

Izea se tenait à présent devant lui, il aurait tellement voulu la prendre dans ses bras. Il aurait voulu lui crier son amour, lui dire combien elle était importante pour lui mais, les mots ne sortirent pas.

J'aimerais tant que tu restes que tu intègres les Louarned, ils te donnent ta chance tu la refuses. C'était trop simple, c'est cela? Se marier et fonder un foyer dans la plus paisible des demeures. C'était vraiment trop simple. Pas pour nous la routine, hein?

Rien n'est simple dans la vie Izea mais, tu es sans doute un peu jeune pour le comprendre.

Reviens moi je t'en prie.

Tu comprendras un jour ou l'autre mais, ne me juge pas trop vite. Je t'en prie, c'est pour nous que je le fais.

Il s'inclina légèrement et disparu dans la nuit, sans un mot. Il faisait tout ça pour garder le peu d'honneur qui lui restait et pour sa Bretagne, sortir par la porte était bel est bien sa destinée.
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Izéa
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MessageSujet: Re: Livre III - Et leur histoire s'écrit chaque jour...   Livre III - Et leur histoire s'écrit chaque jour... EmptyJeu 2 Juin - 20:15

Cinquième page...



Citation :
Résumé:
Les scandales continuent...
La Belle et le Corbac ont joué, ils ont perdus ! Bientôt ils devront assumer leurs ébats !
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Pelotine
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MessageSujet: Re: Livre III - Et leur histoire s'écrit chaque jour...   Livre III - Et leur histoire s'écrit chaque jour... EmptyMar 5 Juil - 9:59

Sixième page ...


"Revenons en arrière , Souvenons nous de ce bord de mer"

Citation :

Résumé : Pelotine effondrée par la trahison de sa sœur et celle de son fiancé quitte Brest et court pleurer sa souffrance sur la plage , quand un saint politain aux yeux glaz vient a sa rencontre.

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Pelotine


La nuit était tombée depuis quelques heures , et c'est seule , sans savoir vraiment ou aller , que la croquemort de Brest se dirige vers la plage de Saint-pol.

Elle y venait a chaque fois qu'elle se rendait dans ce village , celle de Brest jamais étrangement.

Comme si ici , elle pouvait oublier , se soulager de tout ces maux qui l'a hantait davantage de jour en jour.

Le sable était froid , et c'est pied nu qu'elle s'aventure sur ce sol fragile.

Immédiatement ses orteils s'enfoncent dans le mouvant et cette sensation rarissime lui arrache un sourire , suivit d'un léger rire nerveux.

Souvent lorsque un instant de bonheur extrème venait lui chatouiller le coeur , la jeune femme riait , seule comme ça ... sans honte aucune.

Mais le rire cessa rapidement , et des larmes s'écoulèrent après cet éclat d'humeur joyeuse.

Une fois au bord de l'eau , elle se laissa tomber a genou , et resta la , immobile durant un temps indéfinis , les doigts dans le sable durcit par la mer , les joues souillées par ces larmes salées , et le regard vide , vers l'horizon.

Mais que devenait elle ? Elle avait toujours su se contenir , rester droite , elle ne flanchait que rarement , il lui fallait reprendre le contrôle d'elle même.

La baronne se releva donc pour rester droite , devant les vagues plus ou moins violentes , ses larmes séchées avait laissé de léger sillons sur ses joues.

L'ombre d'elle même resta donc ici , a méditer.


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Depuis plusieurs soirs, Gwilherm allait se balader au bord de la mer. Parfois sur la côte, parfois directement sur l'une des vastes plages léonardes. Le bruit des vagues avait un effet apaisant sur lui, et ce depuis sa plus tendre enfance, sur son île natale.

De l’apaisement, le Bréhatin en avait bien besoin en ce moment. On lui avait demandé de se décider, de répondre à une question formellement. Il en était incapable et on lui avait dit que cette non-réponse était en
soi une réponse. Peut-être oui.

Ce soir là, la mer était haute et il eut envie d’aller tremper ses pieds dedans. Elle était glaciale, mais il s’en fichait pas mal, c’était agréable de sentir les vagues monter jusqu’aux chevilles, puis repartir. Ça aidait à se sentir vivant. Il resta planté là un bon moment, le regard figé sur la mer, révélée par une lune ronde et claire, se laissant bercer par la houle.

Un léger vent le fit frissonner et le sortit de ses pensées. Il regarda autour de lui et, à quelques dizaines de mètres, il aperçut une frêle silhouette, que l’astre lunaire rendait mystérieuse. Sans bouger d’où il était, il resta à regarder cette demoiselle. Les vagues continuaient de venir mourir à ses pieds.

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Méditation qui cessa promptement.

La jeune femme avait l'habitude de la nuit , travaillant dans son cimetière lorsque le soleil était couché , elle savait détecté une présence rapidement.

Ce soir c'était le cas , quelqu'un était également sur cette plage , non loin.

Elle hésita a tourner la tête pour vérifier , cela aurait pu être un détraqué , ou pire ... mais il lui fallait regarder , sa curiosité était plus forte que tout.

Il s'agissait d'une autre personne , un homme avait elle deviné en plissant les paupières.

La carrure était imposante , un homme de grande taille.

Soudainement , elle n'eut plus du tout l'envie de se retrouver seule , il s'agissait peut être même d'un ami ?

La jeune femme frotta rapidement ses joues , afin qu'il ne remarque rien de sa récente crise de tristesse , certes il faisait nuit , mais sait-on jamais .... et elle s'avança a sa rencontre.

Doucement bien sur , elle ne voulait pas non plus l'effrayer.

Une fois a sa hauteur , elle reconnu immédiatement le Sire de Hascouët.

Directement le visage de la baronne s'illumine , elle était ravie de tomber sur ce saint politain.

D'une voix basse , pour ne pas brutaliser ses probables songes , elle l’interpelle calmement.


Gwilherm ?

Bonsoir ... je ne vous dérange pas ?


Surement qu'elle le dérangeait , que ferait-il a cette heure ci , au bord de la plage , si ce n'est vouloir du calme et rester seul ?

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Le regard de Gwilherm était posé sur cette fine et intrigante silhouette. Il aurait eu envie de venir à sa rencontre, mais elle semblait songeuse et, ne voulant pas l'importuner, il n'avait pas osé.

Après quelques instants passés à l'observer, dont il n'aurait pu dire s'il s'agissait de brèves secondes ou de plus longues minutes, le Bréhatin vit la jeune femme se retourner vers lui. Légèrement gêné à l'idée qu'elle se rende compte qu'il la regardait, il détourna ses yeux, les portant à nouveau sur l'horizon maritime. Allait-elle s'approcher ou bien se volatiliser ? Peut-être resterait elle simplement là où elle se trouvait, pour profiter,comme lui le faisait, de l'air marin...

Le Harscouët avait envie de se retourner à nouveau, mais se retenait, toujours de peur de l'importuner. Il n'eut cependant pas longtemps à résister, une douce voix vint se mêler au bruit des vagues mourantes.


Pelotine. a écrit:
Gwilherm ?

Bonsoir ... je ne vous dérange pas ?

Avant même de se retourner, il crut reconnaitre sa voix. D'ailleurs, la demoiselle le connaissait, elle l'appelait par son prénom. Il se tourna doucement et esquissa un sourire en distinguant les traits fins du visage de la jeune femme, il s'agissait de Pelotine. Cette silhouette froide et intrigante ne pouvait qu'être la sienne en fait, c'était une évidence. C'était une bonne surprise de la voir à Saint-Pol, très bonne même. D'une voix calme et posée, comme à son habitude, il lui répondit :

Oh bonsoir dame Pelotine,
Non, non, vous ne me dérangez en aucune façon. Au contraire.


Il lui sourit doucement. Cela lui faisait plaisir de la voir.

Quel bon vent vous emmène en nostre cité ?

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Son sourire était sincère , et elle n'hésita donc aucunement a le déranger.

Les bras croisés , elle frictionnait doucement la chute de ses épaules, le vent commençait a être plus froid que frais , et elle n'avait point songé a se vêtir plus chaudement.


Quel bon vent vous emmène en nostre cité ?

La question était simple , mais pourtant la réponse n'était pas si facile a donner.

Lui mentir ? Non ... Pelotine n'aimait pas trop cela , mais elle n'allait pas lui dire qu'elle venait prendre l'air dans un village ou elle n'avait pas de passé douloureux ? Qu'elle venait ici car une fois de plus on l'avait trompée , souillée , humiliée ?

Non ... elle allait donc rester évasive.


Le bon vent justement.

J'ai toujours aimé la plage de Saint pol , et a chaque passage dans cette ville , je me rend ici pour me ... détendre , remettre tout a zéro.

Respirer tout simplement.


Je ne pensais pas vous croiser ici , on m'avait dit de vous que vous étiez fort occupé.

Finalement c'est une chance que j'ai la , si je comprend bien.


Puis a nouveau , elle lui offre un sourire.

Il avait l'air reposé , apaisé , ce qui fut contagieux , la jeune femme se sentait véritablement bien en cet instant précis , le lieu , le calme de son voisin , le vent.

Elle allait déjà mieux , en seulement deux jours "d'exil".


Vous venez souvent , le soir , sur la plage ?


***************************************************************************

Le vent s'était levé davantage depuis quelques instants et la jeune femme avait visiblement froid. Sa blanche peau, qui s'accommodait à merveille de l'éclairage lunaire, était recouverte de chaire de poule. Pour se réchauffer, elle avait commencé à se frictionner, technique pour le moins fatigante, surtout à cette heure avancée de la nuit.

Sans réfléchir, Gwilherm retira son mantel puis le plaça sur les épaules de Pelotine. Il se contenta de lui sourire doucement, en l'écoutant parler.


Pelotine. a écrit:
Je ne pensais pas vous croiser ici , on m'avait dit de vous que vous étiez fort occupé.

Finalement c'est une chance que j'ai la , si je comprend bien.

Gwilherm esquissa à nouveau un léger sourire, presque gêné. Il ne voyait nullement en quoi c'était une chance pour quiconque de le croiser. Par contre, contempler au beau milieu de la nuit un charmant sourire tel que celui de la Brestoise, à une heure où il ne peut-être que sincère, la fatigue empêchant les faux-semblants,
était un réel ravissement. La tristesse qui transparaissait d'ailleurs sur le visage de la jeune femme tendait à s'effacer progressivement.


[b]Oh, je ne sais si c'est une chance
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Izéa
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MessageSujet: Re: Livre III - Et leur histoire s'écrit chaque jour...   Livre III - Et leur histoire s'écrit chaque jour... EmptyMar 19 Juil - 13:07

Septième page...

Citation :
Résumé:

Le voyage devait être paisible. Or partout où passe Izéa le monde trépasse...
Récit des aventures et mésaventures d'une Blonde engrossée.
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MessageSujet: Re: Livre III - Et leur histoire s'écrit chaque jour...   Livre III - Et leur histoire s'écrit chaque jour... EmptyVen 28 Oct - 17:06

Huitième page...




Citation :
Résumé:

La vie à Brest se poursuivait paisiblement. Et puis une personne que la sulfureuse blonde se s'attendait pas à un jour recroisé surgit dans sa vie et bascula le fragile équilibre qu'elle s'était construit.
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